A elle seule la pose de la sous-toiture constitue une étape à part entière ! En effet, lorsqu'elle sera posée, le toit sera étanche !
Alors à quoi peuvent bien servir les tuiles, ardoises et autres matériaux de couverture, me direz-vous ??! En fait, la sous-toiture peut rester quelques semaines sans protection, c'est-à-dire sans être revêtue d'un matériau de couverture. Toutefois, c'est l'association entre une sous-toiture efficace et une couverture bien posée qui assurera une parfaite étanchéité du toit dans le temps.
Ainsi, la couverture protège-t-elle la sous-toiture des dégats du temps et des intempéries et la sous-toiture protège-t-elle la structure du toit des intempéries, lorsque la couverture montre des signes de vieillesse, a subi des dégats, etc.
Comme nous isolerons la toiture par l'intérieur en insuflant de l'ouate de cellulose (nous en parlerons en détails lors de la réalisation de ces travaux), il est important de prévoir une sous-toiture rigide. En effet, l'insuflation est réalisée à une pression donnée et pour que l'ouate de cellulose ainsi insuflée puisse jouer pleinement son rôle d'isolant, il importe que cette pression soit respectée, ce qui implique que l'air présent jusqu'au moment de l'insuflation dans la structure bois, puisse s'évacuer (sinon, risques "d'explosions") lors de celle-ci.
Concrètement, les modules de structure bois qui constituent la toiture sont fermés du côté extérieur par une sous-toiture respirante et du côté intérieur par un frein-vapeur, ce qui permet d'assurer une "respiration" au toit et d'éviter ainsi les effets néfastes de la condensation due à l'accumulation de vapeur (entrainant, à terme, une détérioration et donc perte d'efficacité de l'isolant, voire même une déterioration et de sérieux dégats à la structure bois car cette dernière pourrit sous l'effet d'une humidité récurrente).
Bref, du côté intérieur, lors de l'insuflation des trous seront réalisés dans le frein-vapeur pour insérer le tube par lequel l'isolant sera insuflé. Le frein-vapeur est un matériau relativement souple.
Or, pour éviter que les parois ne gonflent littéralement sous l'effet de l'insuflation, il faut qu'un des deux côtés soit rigide et, de ce fait, ne se déforme pas au moment de l'insuflation. C'est donc pour cette raison que nous avons installé une sous-toiture rigide et non une sous-toiture souple.
Comme la sous-toiture murale dont nous avons parlé à plusieurs reprises, la sous-toiture est constituée de panneaux de fibres de bois qui s'emboitent les uns dans les autres. Certains fabricants proposent des panneaux goudronnés assurant, grâce à cela, une parfait étanchéité à l'eau. D'autres fabricants proposent des panneaux non goudronnés dont les joints doivent être collés pour que l'étanchéité soit garantie.
Ce sont ces seconds panneaux que nous avons choisis pour notre sous-toiture. Par contre, une alternative au fait de coller les joints (très coûteux en temps...) consiste à poser sur la sous-toiture rigide ainsi installée, une seconde sous-toiture respirante (Attention, si elle n'est pas respirante, la condensation fera des ravages !) également mais souple. C'est moins coûteux en temps lors de la mise en oeuvre et c'est la solution que nous avons choisie.
En outre, comme cela, la sous-toiture rigide, la sous-toiture souple et la couverture associées nous assurent une étanchéité à l'eau difficilement égalable en toiture...
Mais à quoi ressemble cette sous-toiture rigide ?? Eh bien, voici deux photos qui vous éclaireront peut-être... L'une vue de loin, l'autre de près. Les carrés bleus visibles par endroits assurent la continuité dans l'étanchéité à l'air et à l'eau aux endroits où nous avons anticipé une mise en place de fenêtres de toiture, pour le moment non prévues mais sait-on jamais, si un jour on utilisait les combles pour autre chose qu'un grenier... !!!