jeudi 24 novembre 2011

Etape 12 - La sous-toiture

A elle seule la pose de la sous-toiture constitue une étape à part entière ! En effet, lorsqu'elle sera posée, le toit sera étanche !

Alors à quoi peuvent bien servir les tuiles, ardoises et autres matériaux de couverture, me direz-vous ??! En fait, la sous-toiture peut rester quelques semaines sans protection, c'est-à-dire sans être revêtue d'un matériau de couverture. Toutefois, c'est l'association entre une sous-toiture efficace et une couverture bien posée qui assurera une parfaite étanchéité du toit dans le temps.

Ainsi, la couverture protège-t-elle la sous-toiture des dégats du temps et des intempéries et la sous-toiture protège-t-elle la structure du toit des intempéries, lorsque la couverture montre des signes de vieillesse, a subi des dégats, etc.

Comme nous isolerons la toiture par l'intérieur en insuflant de l'ouate de cellulose (nous en parlerons en détails lors de la réalisation de ces travaux), il est important de prévoir une sous-toiture rigide. En effet, l'insuflation est réalisée à une pression donnée et pour que l'ouate de cellulose ainsi insuflée puisse jouer pleinement son rôle d'isolant, il importe que cette pression soit respectée, ce qui implique que l'air présent jusqu'au moment de l'insuflation dans la structure bois, puisse s'évacuer (sinon, risques "d'explosions") lors de celle-ci.

Concrètement, les modules de structure bois qui constituent la toiture sont fermés du côté extérieur par une sous-toiture respirante et du côté intérieur par un frein-vapeur, ce qui permet d'assurer une "respiration" au toit et d'éviter ainsi les effets néfastes de la condensation due à l'accumulation de vapeur (entrainant, à terme, une détérioration et donc perte d'efficacité de l'isolant, voire même une déterioration et de sérieux dégats à la structure bois car cette dernière pourrit sous l'effet d'une humidité récurrente).

Bref, du côté intérieur, lors de l'insuflation des trous seront réalisés dans le frein-vapeur pour insérer le tube par lequel l'isolant sera insuflé. Le frein-vapeur est un matériau relativement souple.

Or, pour éviter que les parois ne gonflent littéralement sous l'effet de l'insuflation, il faut qu'un des deux côtés soit rigide et, de ce fait, ne se déforme pas au moment de l'insuflation. C'est donc pour cette raison que nous avons installé une sous-toiture rigide et non une sous-toiture souple.

Comme la sous-toiture murale dont nous avons parlé à plusieurs reprises, la sous-toiture est constituée de panneaux de fibres de bois qui s'emboitent les uns dans les autres. Certains fabricants proposent des panneaux goudronnés assurant, grâce à cela, une parfait étanchéité à l'eau. D'autres fabricants proposent des panneaux non goudronnés dont les joints doivent être collés pour que l'étanchéité soit garantie.

Ce sont ces seconds panneaux que nous avons choisis pour notre sous-toiture. Par contre, une alternative au fait de coller les joints (très coûteux en temps...) consiste à poser sur la sous-toiture rigide ainsi installée, une seconde sous-toiture respirante (Attention, si elle n'est pas respirante, la condensation fera des ravages !) également mais souple. C'est moins coûteux en temps lors de la mise en oeuvre et c'est la solution que nous avons choisie.

En outre, comme cela, la sous-toiture rigide, la sous-toiture souple et la couverture associées nous assurent une étanchéité à l'eau difficilement égalable en toiture...

Mais à quoi ressemble cette sous-toiture rigide ?? Eh bien, voici deux photos qui vous éclaireront peut-être... L'une vue de loin, l'autre de près. Les carrés bleus visibles par endroits assurent la continuité dans l'étanchéité à l'air et à l'eau aux endroits où nous avons anticipé une mise en place de fenêtres de toiture, pour le moment non prévues mais sait-on jamais, si un jour on utilisait les combles pour autre chose qu'un grenier... !!!



Etape 11 - La structure des combles - Phase 3 : les chevrons

Une fois la poutre faitière en place, le toit peut commencer réellement à prendre forme ! Les charpentiers - constructeurs bois mettent en place les chevrons. Ces derniers seront chargés de reprendre les charges dues à la sous toiture rigide et aux matériaux de couverture (contrelattes et tuiles).

Les chevrons constituent la structure "secondaire", complémentaire de la structure principale formée par les poutres faitières et pannes/gîtes lorsque ces dernières sont nécessaires. Dans le cas présent, elles ne le sont pas car les chevrons sont dits "auto-porteurs", c'est-à-dire qu'ils sont d'une section suffisante pour pouvoir être mis en oeuvre sans prendre appui sur des pannes.



Etape suivante : la sous-toiture ! Une fois cette dernière posée, la toiture sera étanche. Notre objectif initial était d'arriver à poser la sous-toiture avant les fêtes de fin d'année... Et comme vous le lirez dans le prochain message : objectif atteint !

jeudi 17 novembre 2011

Etape 11 - La structure des combles - Phase 2 : le faitage

Une fois les pignons installés, il est désormais possible d'installer le faitage. En lamellé-collé, le faitage est, tout d'abord, préparé au sol : les bandes d'étanchéité à l'air (en bleu sur la première photo) sont collées sur le faitage et l'emplacement de chaque chevron est tracé sur la poutre faitière (faitage). Cela limitera les opérations "en l'air" (sur échelle).




Ensuite, la poutre faitière peut être installée, ce qui nécessite l'intervention d'une grue. Finalement, la poutre faitière est assez rapidement installée !


Plus tard, avant que la structure du toit ne soit recouverte (pose des tuiles), il nous faudra rajouter deux éléments de structure intermédiaires. Ces deux éléments (poteaux) permettront à la poutre faitière de reposer sur 4 appuis au lieu des deux seuls appuis en pignon comme c'est le cas actuellement.

Etape 11 - La structure des combles - Phase 1 : les pignons

Pendant que les maçons continuent la maçonnerie de parement, les charpentiers - constructeurs bois s'activent : il s'agit désormais de construire la structure bois des pignons et, plus globalement, des combles.

La première phase de cette étape est donc consacrée à la taille et au levage des pignons.

Les éléments de bois sont taillés en atelier. Ensuite, nous avons hésité entre deux solutions : assembler ces éléments en atelier et les monter sur chantier à l'aide d'une grue ou monter les éléments à "la main" sur le plancher des combles du chantier et les assembler et lever directement sur place... Finalement, nous avons opté pour la seconde, plus économique.

Et, donc, sur les photos ci-dessous, nous voyons les charpentiers - constructeurs bois en action (première photo), les éléments de bois d'un pignon assemblés mais non encore levés (deuxième photo) et, enfin, le pignon mis en place (levé) et revêtu de sa sous toiture murale (troisième photo).



mercredi 9 novembre 2011

Etape 10 - La maçonnerie de parement

Annonçant l’arrivée des maçons, quelques palettes de briques et du sable sont livrés sur le chantier.

Après une journée de préparation sur chantier, les maçons entrent en action et les premières briques sont installées !

Et voilà : la construction commence à ressembler à une « vraie » maison et non à une boite en carton, comme pouvait le laisser penser la sous toiture murale !





Les étapes de cette construction ne sont pas strictement successives. En effet, pendant que les maçons posent les briques, les charpentiers – constructeurs bois poursuivent l’installation du solivage.

Par ailleurs, les charpentiers – constructeurs bois jouent un rôle également dans la maçonnerie de parement ! En effet, ce sont eux qui taillent les cintres en bois qui sont installés au-dessus des fenêtres et portes extérieures pour que la brique que les maçons y posent ensuite ait un support.
En fait, au-dessus des fenêtres, pour soutenir la brique, il y a deux possibilités : mettre une cornière (morceau de métal plat) ou réaliser un cintre. Nous avons fait le choix de réaliser des cintres de support provisoire de la brique en bois de récupération. C’est un choix esthétique mais qui entre également davantage dans la philosophie du projet puisqu’il s’agit de bois de récupération, présentant donc un bilan écologique meilleur que des cornières en métal…

Etape 9 - Le nivellement final

Après le départ des électriciens et avant l’arrivée des maçons, le terrassier doit intervenir pour la dernière fois et effectuer le nivellement final.

Concrètement, il s’agit de « reboucher les trous » et de répartir la terre prévue à cet effet de manière uniforme afin d’éviter les dénivelés de terrain indésirables.

C’est aussi l’occasion de finaliser l’égouttage (avant le raccordement au réseau public) : les sorties de la citerne d’eau de pluie et de la fosse sceptique se rejoignent dans une chambre de visite.

Les fourreaux pour l’eau, l’électricité, le téléphone et la télédistribution sont également installés dans le sol jusqu’à la limite de la propriété.

Pour permettre le raccordement aux réseaux publics d’égouttage et d’eau, une chambre de visite provisoire (fabriquée en bois marin) est installée à la limite de la propriété. Quant aux fourreaux prévus pour le raccordement aux réseaux électriques et de télédistribution publics, ils sortent du sol également en limite de propriété.

Et voilà ! Tout est fin prêt pour les maçons !

Etape 8 - Le câblage électrique extérieur

L’arrivée des maçons est annoncée pour bientôt ! L’électricien (so-easy SPRL) interviennent donc pour la première fois.

En effet, avant de poser la maçonnerie de parement (briques), il faut préparer les câbles électriques aux endroits où une prise, un éclairage, une alarme ou une parabole extérieurs sont prévus.

Concrètement, les câbles sont passés dans les fourreaux prévus à cet effet dans la dalle de béton du rez-de-chaussée. De la sorte, l’étanchéité à l’air n’est pas compromise par les câbles électriques (puisque ceux-ci passent par la dalle et non à travers les murs) et, donc, ils ne présentent pas un risque de ponts thermiques.

De la sorte également, les maçons pourront aisément faire passer les différents câbles dans les joints de brique, ce qui évite de percer des trous dans la brique ultérieurement.

La photo ci-dessous montre un câble électrique fixé dans le lattage de la structure bois (et non dans la sous toiture murale, pour éviter, une fois encore, de compromettre l’étanchéité à l’air). Le fourreau rouge n’est pas visible à l’image car il se trouve derrière la bande d’étanchéité noire située dans le bas de la photo.


Etape 7 - Le levage de la structure de l'étage - Phase 3 : le solivage entre l'étage et les combles

Alors que le solivage entre le rez-de-chaussée et l’étage avait été réalisé après la pose des panneaux de contreventement des cloisons intérieures, le solivage entre l’étage et le rez-de-chaussée sera réalisé avant la pose des panneaux de contreventement des cloisons intérieures de l’étage. En effet, cela permet de faciliter la manutention des éléments entre les différentes pièces (sans devoir obligatoirement passer par les portes mais en profitant des espaces vides entre les pièces de bois des différents éléments de la structure).

Ici encore le principe est identique à celui mis en œuvre au rez-de-chaussée : des pièces de bois (poutres) sont installées dans des sabots métalliques. Ensuite, l’ensemble est recouvert par-dessus de panneaux d’OSB fixés dans les solives.

Les deux premières photos montrent l’installation des solives. La troisième montre le plancher d’OSB terminé vu des combles.



Etape 7 - Le levage de la structure de l'étage - Phase 2 : la "sous toiture" murale

Même principe qu’au rez-de-chaussée : la « sous toiture » murale constituée de panneaux en fibres de bois assure le contreventement de l’étage.

La première photo illustre la sous toiture murale vue de l’extérieur et permet d’apercevoir le « dessin » du toit sur les pignons (les deux « coins » du pignon sont comme rognés, donnant ainsi une idée de la pente du toit).


La seconde photo montre un détail de la sous toiture murale vue de l’intérieur de la maison. En vert dans le haut de la photo, on aperçoit le frein vapeur posé en même temps que la structure aux endroits qui seront par la suite inaccessibles. De même, au centre de la photo, on aperçoit les ballots de paille installés en même temps que la sous toiture murale aux endroits où il n’est pas possible de les installer par l’intérieur de la maison ultérieurement.


La pose de la sous toiture murale précise les dimensions des pièces, même s’il ne sera réellement possible d’en prendre conscience qu’à partir du moment où les panneaux de contreventement des cloisons intérieures et du solivage seront posés.