jeudi 6 octobre 2011

Etape 5 - Le levage de la structure du RDC - Phase 4 : le solivage entre le RDC et l'étage

Le solivage, qu’est-ce donc cela ?? C’est la structure bois entre deux étages. Le dessous sert de support au plafond de l’étage du… dessous, bien entendu et le dessus sert de support pour le plancher/la dalle de l’étage du… dessus, logique !

Les solives (sorte de poutres en bois peu épaisses) sont insérées dans des « sabots » métalliques, comme le montre la photo ci-dessous.


Au-dessus des solives, le contreventement horizontal est assuré par des panneaux d’OSB fixés dans les solives, comme illustré par la photo ci-dessous.


Ce moment est celui où l’accès à l’étage va devenir indispensable : un escalier provisoire est installé et la trémie (espace dans le plafond par lequel passe l’escalier) est sécurisée à l’aide d’un garde de corps périphérique (photo ci-dessous).

Etape 5 - Le levage de la structure du RDC - Phase 3 : le contreventement des cloisons intérieures

Lors du levage de la structure des murs extérieurs et des cloisons intérieures du rez-de-chaussée (voir étape 5 – Phase 1), un contreventement provisoire a été effectué à l’aide, notamment de planches de bois fixées en diagonale au travers des éléments de la structure.

Un contreventement, KESSAKO ??? Le contreventement sert à stabiliser horizontalement et verticalement le bâtiment. Pour que ce dernier puisse, notamment, résister aux rafales de vent… Sur notre chantier, il est assuré en deux temps : un contreventement provisoire mis en place en même temps que les éléments de la structure bois et, ensuite, retiré au fur et à mesure que les panneaux de contreventement sont installés.

Dans notre cas, le contreventement est assurée, premièrement, au niveau des cloisons intérieures et du solivage (voir étape 5 – phase 4) par des panneaux d’OSB. Et, deuxièmement, par des panneaux de fibre de bois servant également de sous « toiture » (eh oui ! Même si c’est au niveau des murs ! On parle même quelques fois de « sous toiture murale » ! J) respirante, au niveau des murs extérieurs (voir étape 5- phase 5).

Etape 5 - Le levage de la structure du RDC - Phase 2 : la poutre porteuse en chêne

Le rez-de-chaussée étant largement ouvert, une poutre porteuse était nécessaire pour reprendre les charges de l’étage. Le choix du chêne est une question de goût en matière d’esthétique : une alternative aurait été l’usage d’une poutre en lamellé-collé qui présentait l’avantage d’être d’une pièce et ne nécessitant pas une colonne pour la soutenir (dégagement du passage), une autre alternative aurait été l’usage de poutrelles métalliques qui auraient pu être complètement intégrées dans le solivage et donc, invisibles au quotidien. Le choix entre le chêne et la première alternative est purement esthétique : le chêne nous semblait davantage convenir au caractère « traditionnel » que nous souhaitions donner à notre maison. Par contre, les poutrelles métalliques nous semblent bien loin de notre volonté de réduire autant que possible l’empreinte écologique de notre projet de construction…

Quelques particularités du levage de cette poutre porteuse en chêne : elle a été levée (mise en place) sans l’aide d’une grue mais à l’aide d’une « chèvre », machine en bois dotée d’un palan (à l’origine en bois mais ici, un peu plus contemporain… J) utilisée depuis le Moyen-Âge (au moins !) par les charpentiers. Pourquoi ce choix ? Plus pour le plaisir de la mise en œuvre traditionnelle qu’autre chose !

 

 

Autre particularité : la poutre était constituée de deux pièces de bois en chêne assemblées par un « trait de Jupiter ». Ce dernier est un assemblage qui n’est pratiquement plus réalisé en charpente (sauf en apprentissage ou en monument historique) car très coûteux en temps (et donc aussi en argent…). Mais là encore, une maison de charpentier peut quand même un peu révéler le savoir-faire du charpentier !! Précision terminologique : cet assemblage tient son nom de son dessin. En effet, lorsqu’on regarde cet assemblage, son dessin ressemble à un éclair ou trait de Jupiter…


Autre particularité : la « colonne » ou poteau située sous le trait de Jupiter est reliée à une semelle placée sous l’assemblage à l’aide de deux liens qui, dans ce cas-ci, sont (légèrement) cintrés dans le sens du fil, s’il vous plait ! grâce au savoir-faire du scieur qui a choisi des bois (chêne) cintrés naturellement.