jeudi 12 avril 2012

Etape 16 - Le bardage en pignons

Jusque là, les pignons de notre maison ressemblaient à ça :


Maintenant, ils ressemblent à ceci :

 

Entre les deux, il y a eu la pose :

Ü     d’un complément d’isolation en extérieur, nous avons utilisé de la laine de bois pour cela (en brun entre les montants en bois sur la photo ci-dessous)
Ü     d’une sous-toiture souple par-dessus l’isolation (en noir sur le photo ci-dessous)


L’isolation extérieure en pignon n’était pas indispensable dans la mesure où ces pignons sont déjà isolés par l’intérieur à l’aide de ballots de paille mais, comme la pose du bardage nécessitait une structure pour le supporter, nous en avons profité pour ajouter un peu d’isolation.

Etape suivante : l’électricité !!


Etape 16 - L'étanchéité à l'air

La paroi externe d’une maison assure trois fonctions principales :
1.      sa partie extérieure assure l’étanchéité à l’eau, au vent et à l’air venant de l’extérieur (voir, entre autres, l’étape 7 – phase 2)
2.      sa partie centrale assure l’isolation (voir l’étape 14)
3.      sa partie intérieure assure l’étanchéité à l’air venant de l’intérieur et la régulation de la vapeur d’eau

Lorsque la paroi externe de la maison assure ces trois fonctions, on dit d’elle qu’elle est perspirante.

Une paroi perspirante est formée de matériaux qui vont :
Ü     Limiter la pénétration de la vapeur d’eau
Ü     Favoriser l’évacuation de l’eau

Mais pourquoi vouloir une paroi externe perspirante ??

Une famille de 4 personnes = 30 litres de vapeur d’eau par jour !

En conception conventionnelle, l’air chaud et humide s’infiltre dans l’isolant et se condense dans la partie la plus froide sans pouvoir s’évaporer (ni vers l’intérieur, ni vers l’extérieur)

En conception perspirante, par contre, la vapeur d’eau et l’eau liquide qui pourraient être présentes dans les parois sont évacuées rapidement…

Or, pour que l’isolant puisse assurer correctement sa fonction et ne subisse pas de dégradations, il importe qu’il reste au sec.

Comment rendre une paroi perspirante ??

Sur la partie interne de la paroi extérieure, un frein-vapeur permet de
®     réguler le transfert de la vapeur d’eau à l’intérieur des parois comportant un isolant en empêchant ce dernier de se gorger d’eau
®     Garantir l’étanchéité à l’air des murs

C’était donc l’objectif de l’étape 16 de la construction de notre maison !

Concrètement, comment avons-nous procédé ?

  1. Pose du frein-vapeur
  2. Pose des bandes assurant la continuité dans l’étanchéité à l’air

Pour les murs extérieurs nous avons opté pour un frein-vapeur constitué de panneaux de fibres de bois et présentant donc une certaine rigidité. En fait, nous avons fait ce choix surtout par sécurité : en effet, nous ignorons dans quelle mesure les brins de paille sont susceptibles d’abîmer un frein-vapeur souple. La photo ci-dessous présente ce frein-vapeur AVANT la pose des bandes d’étanchéité à l’air.
 
Par contre, comme l’isolation de la toiture sera assurée par l’insufflation d’ouate de cellulose (à découvrir lors d’une prochaine étape !), le frein-vapeur installé dans les combles est souple.

Une fois les panneaux ou les bandes de frein-vapeur posés, il importe d’en assurer la continuité en usant de bandes autocollantes spécifiques. La photo ci-dessous illustre le frein-vapeur des murs AVEC bandes d’étanchéités à l’air.


Enfin, la photo ci-dessous présente un détail d’étanchéité à l’air au niveau d’une fenêtre.


Etape suivante : la pose du bardage en pignons !!

samedi 3 mars 2012

Etape 15 - Les menuiseries extérieures

Pour pouvoir terminer l’installation de la paille dans la structure des murs extérieurs sans craindre qu’elle ne soit endommagée par les intempéries, il importe que les menuiseries extérieures soient posées.

Voilà qui est désormais chose faite !
  
 
Nous avons voulu ces menuiseries en bois et l’essence retenue fut l’afzelia, soit un bois exotique plutôt jaune. Pourquoi un bois exotique ? Parce qu’il présente une meilleure stabilité et sa pérennité est plus assurée que celle d’une essence comme le chêne, par exemple, notamment en raison de la « nervosité » de ce dernier. La nervosité ? Eh oui, le bois continue de « travailler », c’est-à-dire de subir quelques déformations tout à fait normales et liées à son séchage, au taux d’humidité dans l’air, à la chaleur, etc. Un bois « nerveux » est un  bois qui a plus de risque de subir des déformations. Par nature, bon nombre de bois exotiques sont moins nerveux. C’est pourquoi, ce sont souvent ces bois qu’on utilise en extérieur, bien que le chêne le soit également mais, dans ce cas-là, c’est son caractère dynamique et les effets esthétiques qui en découlent qui intéresse l’utilisateur.

D’un point de vue écologique, en soi, le choix de l’afzelia, vous l’aurez compris, n’est pas un bon point. Une fois encore, nous avons cherché le compromis entre une forte empreinte en termes écologiques (comme c’est le cas, par exemple, des menuiseries en PVC, d’ailleurs également peu saines) et une certaine longévité (plus garantie avec un bois exotique qu’avec du chêne, par exemple). Après, le choix de l’essence de bois a été induit par ses caractéristiques esthétiques également. Par ailleurs, il faut reconnaître que le méranti, autre essence exotique souvent utilisée pour les menuiseries extérieures, n’est pas d’une aussi bonne qualité (surtout en comparaison du méranti utilisé il y a quelques dizaines d’années).

Maintenant, à quoi faut-il être vigilent avec des menuiseries extérieures ? D’abord, à ce que leur pose (installation) soit faite de manière très rigoureuse. En effet, les menuiseries extérieures sont souvent des points faibles dans les performances énergétiques d’un bâtiment : on y trouve souvent des ponts thermiques. Or, pour les éviter autant que possible, rien de tel qu’une mise en place de qualité !

Concrètement ? Un joint compressif est collé sur le châssis et sera donc le point de contact entre la structure et le châssis (en noir sur la première photo ci-dessous). Une bande autocollante (bleue sur la même photo) est pré installée également sur le châssis avant qu’il ne soit mis en place pour garantir l’étanchéité à l’air. Enfin, de la mousse polyuréthane est insérée entre la structure et le châssis (deuxième photo ci-dessous).


lundi 13 février 2012

Etape 14 - L'isolation des murs extérieurs

La paille pour l’isolation des murs extérieurs car

®     elle offre aux murs une performance exceptionnelle en thermes d’économie en énergie

®     elle présente une énergie grise in      accessible aux autres techniques d’isolation

®     elle est un matériau stockeur de CO2

®     elle est saine, tant lors de la mise en œuvre qu’à vivre (elle ne contient ni colles, ni solvants, ni autres polluants)

®     elle présente un prix très accessible (à condition de la mettre en œuvre soi même)




La paille, oui MAIS…

Ü      Elle pourrit … à condition de permettre un passage d’humidité. D’où : importance des parois perspirantes

Ü     Elle brûle … à condition d’un apport en Oxygène suffisant. D’où : les ballots de paille sont comprimés dans les murs.

Savez-vous que le bureau d’études bois Gaujard (Avignon) a procédé en juillet 2009 à un test au feu grandeur nature sur une structure bois/paille ?
 Résultats : à l’issue d’1/2 heure d’embrasement généralisé à une température dépassant 1000°C, il apparaît que le feu a progressé très lentement dans les ballots par manque d’oxygène et que, en conséquence, les ballots sont noircis mais intacts et que l’ossature bois a tenu sans effondrements car seule la couche externe des pièces de bois était atteinte et, en conséquence, protégeait leur cœur (et la résistance).


Ü      Elle attire les rongeurs … sauf qu’ils n’y trouveront pas la place pour s’y loger, compte tenu de la compression subie par les ballots ni pour s’y nourrir puisque les ballots ne contiennent pas de grains…

Et ses défauts alors ?

Ü      Une surface murale importante
Ü      La vigilance qu’elle implique par rapport à l’humidité